L'ensemble des gènes codant un type de chaîne de récepteurs T, à un endroit donné d'un chromosome, s'appelle un locus.
Il existe 4 types de gènes : V (variable), D (diversité), J (jonction) et C (constant).
Résultats contenus dans IMGT Repertoire au niveau de Gene tables: IG and TR number of genes: Human
Un orphon est un gène identifié à un emplacement chromosomique différent du locus principal. La fonctionnalité d'un orphon est pseudogène ou ORF.
Il y a 9 orphons TR chez l'homme : il s'agit de 9 TRBV situés sur le chromosome 9 (voir Gene Table . Part 2).
"Germline" et "réarrangé" sont les 2 types de configurations possibles des gènes V, D et J avant et après réarrangement, respectivement.
Il faut noter que la configuration d'un gène C ne peut être ni germline, ni réarrangée. La configuration d'un gène est "non définie".
Un gène C (C-GENE) ou un gène V, D, J (V-GENE, D-GENE, J-GENE) en configuration germline est dit :
"pseudogène": si sa région codante contient des codons stop et/ou des mutations conduisant à des changements de cadre de lecture.
Un V-GENE est considéré comme pseudogène si ces défauts sont apparus dans le L-PART1 et/ou dans le V-EXON, ou s'il y a une mutation dans le codon d'initiation ATG du L-PART1.
Si les défauts sont importants, les pseudogènes peuvent éventuellement être qualifiés de "vestigial".
Résultats contenus dans IMGT Repertoire au niveau de Gene tables: IG and TR number of genes: Human
Contrairement à ce que l'on pouvait penser, le nombre de gènes est relativement faible (une centaine au lieu des milliers estimés).
Le nombre de gènes fonctionnels est bien inférieur au nombre de gènes totaux (surtout pour les V-GENEs), ceci signifie que la diversité n'est pas seulement due au mécanisme de diversité combinatoire mais à d'autres mécanismes (jonction flexible, N diversité, mutations somatiques).
Les pseudogènes ne sont néanmoins pas dénués d'interêt. En effet, ils peuvent contribuer à l'enrichissement du répertoire germline lors d'échanges de séquences par conversions géniques avec des gènes fonctionnels. Dans certaines espèces (poulet) ce mécanisme de conversion génique est même le mécanisme principal de la diversité du répertoire exprimé.
Si on considère uniquement les gènes fonctionnels:
Si on considère uniquement les gènes fonctionnels:
Si seul le phénomène de diversité combinatoire entrait en jeu, le nombre total de TR alpha/beta serait :
Les autres mécanismes qui accroissent la diversité des TR et permettent d'atteindre 1012 TR différentes sont :
La N-diversité est le mécanisme de délétion et insertion qui crée les régions N (N pour nucléotides) au niveau des jonctions V-J ou V-D-J.
Une ADN-polymérase répliquerait les bases nouvellement ajoutées (région N) et la jonction serait complétée par l'action d'une ligase.
Dans les lymphocytes T, la N-diversité s'observe aux jonctions V-J et V-D-J des gènes des 4 locus TRA, TRB, TRG et TRD, alors que, dans les lymphocytes B, elle s'observe uniquement (ou essentiellement) aux jonctions V-D-J des gènes du locus IGH.
Contrairement aussi aux lymphocytes B, on n'observe pas de mutations hypersomatiques au niveau des gènes réarrangés, V-J et V-D-J des TR.
Comme pour les IG, c'est le gène qui code la région constante qui définit le type de chaîne. Les sous-classes et classes TR sont définies au niveau des récepteurs par les deux chaînes associées.
Il y a 6 gènes constants : TRAC, TRBC1, TRBC2, TRGC1, TRGC2, TRD
Il y a 6 types de chaînes : alpha, beta 1, beta 2, gamma 1, gamma 2, delta
Gènes constants | Chaînes | Sous-classes | Classes |
TRAC TRBC1 |
alpha beta1 |
TR alpha/beta1 | TR alpha/beta |
TRAC TRBC2 |
alpha beta 2 |
TR alpha/beta2 | TR alpha/beta |
TRGC1 TRDC |
gamma 1 delta |
TR gamma1/delta | TR gamma/delta |
TRGC2 TRDC |
gamma 2 delta |
TR gamma2/delta | TR gamma/delta |
Il y a 2 classes de TR.
Il y a 4 sous-classes de TR (ou isotypes).
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