IMGT Medical page

IMGT Sequence databases

IMGT Sequence analysis tools

IMGT Genome database

IMGT Genome analysis tools

IMGT 3D structure database

IMGT Structure analysis tools

IMGT Web resources

IMGT links

Monoclonal antibodies with clinical indications

anti-ADN

Description

Les autoanticorps anti-ADN sont des anticorps anti-nucléaires dirigés contre l'ADN au niveau du nucléosome. Il en existe plusieurs types : anti ADN-natif dirigés contre l'ADN double brin (db) seul ou l'ADN db et l'ADN simple brin (sb), et les anticorps anti-ADN dénaturés dirigés uniquement contre l'ADN sb.

Alors que les anticorps anti-ADN dénaturé monocaténaire sont peu spécifiques, les anticorps anti-ADN natif double brin sont très spécifiques du LED (>90%) mais inconstants (50-85%), ils constituent de très bons marqueurs d'évolution de la maladie. Ils permettent de suivre les patients sous traitement en observant des taux normaux chez les sujets en rémission et des taux augmentés en cas de rechute.

D'après E.R. Eivazova et al. (2000), la liaison des auto-anticorps anti-ADN est dépendante du type de base de l'ADN natif db, alors que le sucre et les phosphates ne constituent en aucun cas les épitopes reconnus. Il semblerait également que ces anticorps se fixent préférentiellement sur les séquences riches en bases G-C (parfois T mais jamais A).

D'autre part, ces auteurs montrent que la production d'anticorps anti-ADN est provoquée par divers stimuli antigéniques qui engendrent le relargage de différents composants cellulaires durant l'apoptose. Ce processus apoptotique entraîne tout d'abord l'excision de fragments d'ADN de haut poids moléculaire (50 à 300kb) correspondant à des boucles riches en G-C. Des fragments riches en bases A-T, reliant les boucles d'ADN, sont ensuite relargués. La présence précoce des structures riches en G-C pourrait entraîner leur reconnaissance préférentielle par les auto-anticorps.

Dans cette même publication, la cinétique de liaison d'anticorps de synthèse avec des oligonucléotides double brin a été mesurée par Résonance Plasmonique de Surface (SPR ou BIACORE). L'anticorps anti-ADN db se dissocie des bases G-C plus lentement que des bases A-T : la constante de dissociation pour G-C est de 5,3x10-4/seconde alors qu'elle est de 2,6x10-3/seconde pour A-T.